Tu souhaites sauter le pas et quitter Facebook, mais tu te demandes si tu ne vas pas plus y perdre qu’y gagner. Je te partage ici mon expérience à ce sujet :
En septembre 2022 je décidais de supprimer mon compte Facebook après 14 ans de présence sur ce réseau social… Pourquoi ?
Plusieurs raisons à cela :
– éthique : c’était en pleine période où Mark Zuckerberg envisageait de créer le Métavers, et cela rajoutait à ma déception de la manière dont évoluait ce réseau depuis déjà quelques années. Ce désir de vouloir devenir omnipotent et indispensable tout en vendant de la pub à tout va… mais bon c’est ça le capitalisme. J’y ai trouvé mon bonheur pendant des années, mais voilà je sentais trop de dissonance avec mes valeurs de liberté.
Dernièrement j’ai vu cette vidéo retraçant l’histoire de Facebook et les intentions son créateur depuis son origine… édifiant, cela à conforter ma décision, même si je trouve le titre un peu exagéré :
– écologique : bien que je n’ai pas réussi à trouver de chiffre probant à ce sujet, je voulais réduire mon empreinte carbone causé par l’utilisation de ce genre de plateforme et le stockage de données sur des serveurs toujours plus gourmand.
Une pollution invisible mais pourtant bien réelle.
Pour être sincère, il me faudrait supprimer ce site internet et arrêter de regarder des vidéos YouTube pour être totalement cohérent avec cette raison écologique, well… step by step.
– santé mentale : au départ il s’agissait de retrouver des copains et copines d’écoles perdus de vue. Je me souviens de élan de reconnexion, c’était très sympa.
Mais voilà, ça faisait des années que je ne voyais plus vraiment d’intérêt de rester sur Facebook, mais je n’arrivais pas à en partir car tant de souvenirs, et notamment de photos partagées avec beaucoup de mes ami.e.s, famille et connaissances. Ce fût la partie la plus difficile à accepter : perdre 14 ans de partage virtuel et potentiellement ne plus être en contact avec beaucoup de gens, car sans ce média plus de nouvelles d’eux.
Mais est-ce vraiment une perte ?
Regarder la vie des autres derrière un écran en likant pour signifier qu’on est encore en contact, mais pas vraiment. Et ce sentiment de comparer nos vies via des stories, des photos, des moments de vies bien apprêtés me laisser un sentiment d’insatisfaction et de frustration… alors j’ai arrêté cette vie fictive.
Et depuis ?
1 an maintenant
Je peux dire que je n’ai pas de manque. Ça fait bizarre d’écrire ça, pourtant c’est bien ce que je ressentais en entendant certaines personnes qui avaient supprimé leur compte et qui m’avaient dit qu’elles y étaient retourné car elles sentaient trop de distance avec leurs contacts, et que ça m’arriverait sûrement.
Mais tout comme avec mon arrêt du tabac, les rares fois où je me suis demandé si j’y retournerais, je me suis rappelé pourquoi j’en étais parti, toutes ces raisons en valent la peine.
Bien sûr je n’ai plus de contact avec peut-être 400 « ami.e.s » sur les 600 que j’avais sur Facebook, et en même temps je crois que je n’ai pas besoin de regarder croître ce chiffre illusoire pour sentir que j’ai de bien belles relations avec mes proches dans la vraie vie. Et il y a tant d’autres moyens de communiquer avec toutes ces personnes.
J’espère que mon récit pourra t’être utile.
C U IRL